Bulletin Janvier 2025

ZLECAf : Une Opportunité en Or pour l’Entrepreneuriat et le Développement de la République Centrafricaine.

Pourquoi la ZLECAF ?

La treizième session de l’Assemblée extraordinaire de l’Union africaine sur la ZLECAf, en janvier 2021, a marqué le début des échanges économiques entre les pays signataires de ce projet de l’Union africaine. La Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) est la plus grande zone économique au monde en termes de participants. Elle représente 1,4 milliard de consommateurs et un PIB combiné de plus de 3 000 milliards de dollars.

Pour les entrepreneurs, qu’ils soient locaux ou issus de la diaspora centrafricaine, la ZLECAf constitue une opportunité unique pour investir, commercer et créer de la richesse sur le continent.


Qu’est-ce que la ZLECAf ?

Présentée comme le projet phare de l’Union africaine dans le cadre de l’Agenda 2063, la ZLECAf est la plus grande zone économique du monde. Elle réunit les 55 pays de l’Union africaine (UA) et huit (8) communautés économiques régionales (CER).


Son objectif principal est de réduire, voire d’éliminer, les droits de douane entre les pays africains afin de faciliter le commerce intra-africain. Elle vise également à stimuler la production locale, encourager le développement technologique, renforcer les chaînes d’approvisionnement et attirer les investissements étrangers.

Quels avantages pour les entrepreneurs ?

La Zone de Libre-Échange Continentale Africaine apporte de nombreux avantages aux entrepreneurs :

– Accès à un marché de 1,4 milliard de consommateurs

– Réduction des barrières commerciales et douanières

– Facilitation des exportations et importations entre pays africains

– Création d’opportunités d’investissement dans divers secteurs

– Encouragement de la transformation locale des matières premières

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[*] – Est le schéma et le plan directeur de l’Afrique visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir. C’est le cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable. Il s’agit d’une manifestation concrète de la volonté panafricaine d’union, d’autodétermination, de liberté, de progrès et de prospérité collective poursuivie dans le cadre du panafricanisme et de la renaissance africaine.

Opportunités d’Affaires pour les Entrepreneurs Centrafricains

Selon la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, « la croissance du commerce intra-africain entre 2020 et 2045 sera plus forte que celle de l’Afrique avec le reste du monde. » Grâce à la mise en place progressive du marché de la ZLECAf, la part des échanges intra-africain devrait considérablement augmenter, atteignant 26 % d’ici 2045 contre 15% en 2020.

Membre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la République centrafricaine a signé l’accord le 21 mars 2018 avant de le ratifier le 9 avril 2020.

La ZLECAf offre à la République centrafricaine un accès à plus de 1,4 milliard de consommateurs, notamment à de grands marchés tels que la République

Démocratique du Congo, le Soudan, le Nigeria et le Tchad. C’est également une opportunité pour créer des emplois, notamment pour les jeunes, et ainsi lutter contre les tentations de rejoindre des groupes armés.

Enfin, la ZLECAf pourrait accélérer le développement du secteur secondaire en favorisant la transformation locale des matières premières.

Atouts et Potentiels de la République centrafricaine

La RCA possède un avantage comparatif révélé (ACR) dans plusieurs domaines :

– Exportation de matières premières brutes : bois, diamants, coton, café (hors carburants)

– Agriculture et élevage : un potentiel avéré

– Transformation industrielle : notamment dans la fabrication de textiles à partir du coton et de produits dérivés du bois (papiers, meubles, etc.)

L’exploitation judicieuse de ces ressources pourrait constituer un levier de croissance économique majeur.

Comment la Diaspora Peut Jouer un Rôle Clé ?

La diaspora centrafricaine joue un rôle clé en tant que pont économique entre l’Afrique et le reste du monde. Grâce à la ZLECAf, elle peut :

  • Exporter des produits africains (mode, artisanat, produits alimentaires) vers l’international
  • Importer des innovations et technologies pour les distribuer en Afrique
  • Créer des plateformes logistiques et de e-commerce pour fluidifier les échanges commerciaux.
  • La diaspora peut également s’engager dans trois axes majeurs :


Créer des synergies avec les entrepreneurs locaux : en investissant dans des entreprises centrafricaines et en établissant des partenariats stratégiques.


Devenir ambassadrice de la ZLECAf : en sensibilisant la diaspora aux opportunités d’affaires et en encourageant les échanges intra-africains.


Soutenir les entrepreneurs locaux : en apportant expertise, mentorat et ressources financières pour dynamiser l’écosystème entrepreneurial centrafricain.

Agir Maintenant pour Profiter de la ZLECAf

La ZLECAf représente une opportunité unique pour toute l’Afrique et la Centrafrique en particulier. Elle peut transformer notre économie et améliorer les conditions de vie de la population.

Cependant, nous, Centrafricains, devons être proactifs, car cette ouverture de marché présente aussi un risque : si nous ne nous impliquons pas, d’autres prendront le contrôle de secteurs stratégiques avec des intérêts qui ne seront pas forcément alignés avec les nôtres.

Alors, il est temps d’AGIR INNOVER et de RESEAUTER !

Diaspora, entreprenons en Centrafrique

Atelier Orientation Création d’Entreprise : Une Initiative pour Accompagner les Entrepreneurs Centrafricains

Paris, 18 janvier 2024 – L’Ambassade de Centrafrique en France a accueilli un atelier dédié à l’orientation et à l’accompagnement des entrepreneurs, organisé par l’Association BA KAMBA, en partenariat avec le Service International d’Appui au Développement (SIAD). Cet événement avait pour objectif de guider les porteurs de projets vers les structures et dispositifs adaptés à leurs besoins.

Un accueil chaleureux et un engagement institutionnel

L’atelier a débuté à 14h40 avec une allocution de M. Francis LOUNGOULAH, Conseiller économique de l’Ambassade de Centrafrique, représentant S.E. Flavien MBATA, Ambassadeur de Centrafrique en France. Il a salué l’initiative de l’Association BA KAMBA et son engagement en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat centrafricain. Il a également souligné l’importance de telles rencontres pour encourager et structurer les projets de la diaspora centrafricaine.

Présentation des dispositifs d’accompagnement

À 14h44Thomas BARKER, Chargé de mission au SIAD, a introduit les principaux dispositifs d’appui aux entrepreneurs souhaitant développer leur activité en Afrique. Il a notamment présenté Résonances Nord-Sud, un incubateur dédié aux entreprises à impact en lien avec le continent africain.

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[*] – compare la contribution d’un produit aux exportations d’un pays avec la contribution du même produit aux exportations totales dans le monde

Résonances Nord-Sud : un incubateur au service de l’entrepreneuriat africain

Porté par un consortium d’organisations comprenant SIAD, BINA-WAY, AGRO-PME et O’BOTAMA, cet incubateur accompagne les entrepreneurs de l’idéation à l’accélération de leur projet. Parmi les points clés de son action :

  • Certification Qualiopi obtenue par SIAD et BINA-WAY depuis 2021
  • 10 ans d’expérience dans l’accompagnement des entreprises en Afrique
  • Programmes phares : MEET Africa 2, Dias’Invest 237, CIMAR Technopôle
  • Un taux de satisfaction de plus de 95% auprès des 190 entrepreneurs accompagnés depuis 2015

Un témoignage inspirant de Stéphanie KENFACK, entrepreneure camerounaise, a mis en avant l’importance d’un accompagnement structuré dès les premières étapes d’un projet.

L’Association BA KAMBA : un acteur clé pour les entrepreneurs centrafricains

Ensuite, Bertin Junior PANDI, représentant de l’Association BA KAMBA, a présenté les missions de l’organisation, qui œuvre pour la promotion et le soutien des entrepreneurs centrafricains, en France et en RCA. L’association propose : 

Résonances Nord-Sud : un incubateur au service de l’entrepreneuriat africain

Porté par un consortium d’organisations comprenant SIAD, BINA-WAY, AGRO-PME et O’BOTAMA, cet incubateur accompagne les entrepreneurs de l’idéation à l’accélération de leur projet. Parmi les points clés de son action :

  • Certification Qualiopi obtenue par SIAD et BINA-WAY depuis 2021
  • 10 ans d’expérience dans l’accompagnement des entreprises en Afrique
  • Programmes phares : MEET Africa 2, Dias’Invest 237, CIMAR Technopôle
  • Un taux de satisfaction de plus de 95% auprès des 190 entrepreneurs accompagnés depuis 2015

Un témoignage inspirant de Stéphanie KENFACK, entrepreneure camerounaise, a mis en avant l’importance d’un accompagnement structuré dès les premières étapes d’un projet.

L’Association BA KAMBA : un acteur clé pour les entrepreneurs centrafricains

Ensuite, Bertin Junior PANDI, représentant de l’Association BA KAMBA, a présenté les missions de l’organisation, qui œuvre pour la promotion et le soutien des entrepreneurs centrafricains, en France et en RCA. L’association propose :

Échange avec les participants et identification des besoins

À 15h00, un tour de table a permis aux participants de se présenter et d’exposer leurs projets. Cette session interactive a révélé un fort besoin d’accompagnement sur plusieurs aspects:  

  • Financement et accès aux subventions
  • Mise en réseau avec des investisseurs et partenaires
  • Formation sur la gestion d’entreprise et la réglementation en RCA

L’atelier s’est conclu sur une note positive, avec une volonté partagée d’intensifier ces initiatives pour structurer et soutenir l’entrepreneuriat centrafricain.

Perspectives et prochaines étapes

Les organisateurs ont réaffirmé leur engagement à poursuivre ces actions et à développer des synergies entre les acteurs de l’accompagnement entrepreneurial. Cet atelier marque une étape essentielle dans la mise en place d’un écosystème dynamique et structuré pour les entrepreneurs centrafricains, en France et en Afrique.

Cet événement a démontré l’importance du travail collectif pour favoriser la création d’entreprises en Centrafrique. Avec de tels engagements, l’avenir entrepreneurial centrafricain semble prometteur.

Focus entrepreneur: M. Jean de Dieu GOULAMAKO

Question : Pouvez-vous vous présenter ?

Réponse : Je suis Jean de Dieu GOULAMAKO, entrepreneur résidant à Ormoy, dans l’Essonne. J’ai fondé et je gère aujourd’hui cinq sociétés aux activités variées :

  • EGTDEM Transport et Déménagement (créée en 2007, siège social à Évry-Courcouronnes) : spécialisée initialement dans le transport de marchandises, elle s’est diversifiée dans la logistique et le déménagement. L’évolution de notre portefeuille client a été déterminante pour notre croissance, ce qui nous a permis de créer quatre postes de salariés à temps plein et des missions en intérim selon l’activité. Vous pouvez en savoir plus sur https://egtdem.fr
  • Société VTC : service de transport de personnes pour trajets courts et longues distances, location de véhicules de luxe avec chauffeur pour mariages, cérémonies et autres événements.
  • Dg-Services : société de domiciliation d’entreprises proposant la location de bureaux à la journée ou au mois, avec accompagnement à la création d’entreprises et apport d’affaires.
  • Dg-Net-Service : spécialisée dans le nettoyage de bureaux, l’entretien d’immeubles et le recyclage des déchets (tri sélectif).
  • SCI JDD Immobilier : société d’achat, de location et de revente de bureaux.

Question : Comment avez-vous réussi à créer cinq entreprises ? Beaucoup pensent que c’est trop compliqué. Que leur répondez vous ?

Réponse : Tout commence par l’audace ! Il ne faut ni sous-estimer ses capacités ni craindre de se lancer dans l’entrepreneuriat. Certes, ce n’est pas un domaine offrant la sécurité de l’emploi comme un CDI, mais en prenant des risques, on peut gagner bien plus.


Dès mon arrivée en France, je me suis dit : « Je ne suis pas venu ici pour suivre les autres, mais pour saisir les opportunités ! » La clé, c’est l’ambition. Il ne suffit pas de se contenter du SMIC ; il faut voir plus loin, avoir des projets.

Les débuts ne sont jamais faciles. J’étais salarié, mais je ressentais le besoin de faire plus, de sortir de ma zone de confort. J’ai donc décidé de créer ma première entreprise dans un secteur que je maîtrisais bien : le transport et la logistique. Mon expérience dans ce domaine m’a aidé à surmonter les difficultés. J’ai d’abord utilisé mon réseau pour trouver mes premiers clients, puis le bouche-à-oreille a fait le reste. Un travail rigoureux attire naturellement une clientèle fidèle.

Un autre élément essentiel est la relation client. Un client satisfait reste longtemps et génère du chiffre d’affaires sur le long terme. Je fais tout pour conserver mes clients et obtenir des contrats durables.

Question : Au-delà de l’audace, quelles autres qualités sont nécessaires ?

Réponse : Le management est fondamental. Comprendre et bien gérer les relations humaines est crucial. Quand une entreprise grandit, on doit embaucher, et il faut savoir encadrer une équipe, gérer les conflits, prendre des décisions difficiles (comme se séparer d’un collaborateur) et maintenir la cohésion du groupe. Une équipe soudée contribue directement à la croissance de l’entreprise.

Question : Envisagez vous d’entreprendre en République centrafricaine ?

Réponse : C’est un projet en cours. J’envisage de me lancer dans l’import-export, mais je suis encore en phase d’étude de marché et de consolidation de mon réseau sur place.

Question : Quelles sont les principales difficultés rencontrées et les erreurs à éviter ?

Réponse : Tout le monde peut créer une entreprise, mais il y a des erreurs à ne pas commettre.

  • Ne jamais confondre l’argent de l’entreprise avec son propre salaire. Si vous ne vous fixez pas un salaire, la faillite est assurée.
  • Toujours respecter ses engagements. Ne prenez pas de contrats si vous savez que vous ne pourrez pas les honorer. Cela nuit à votre crédibilité.
  • S’entourer de personnes compétentes. Beaucoup commettent l’erreur d’embaucher des amis ou des proches non qualifiés, ce qui nuit à la performance de l’entreprise et détériore les relations personnelles.
  • Se lancer dans un secteur que l’on maîtrise. Le manque d’expérience est une des principales causes d’échec.

Question : Est-ce un bon moment pour se lancer dans l’entrepreneuriat en 2025 ?

Réponse : Il n’y a pas de moment parfait. Le bon moment, c’est celui où l’on est prêt. J’encourage chacun à se lancer, car l’entrepreneuriat offre de nombreuses opportunités.

Question : Comment peut-on vous

contacter pour vos services ?

Réponse : Vous pouvez me joindre mail : egtdem@live.fr .

Sites web :

Transport  et logistique https://egtdem.fr

Service de nettoyage

https://dg-net-services.fr

Cet entretien avec M. Jean de Dieu GOULAMAKO illustre parfaitement l’esprit entrepreneurial : ambition, audace et gestion rigoureuse. Son parcours est une inspiration pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat !